La souffrance qui mène au suicide
Le suicide est un sujet sensible pour moi, j’ai frappé à sa portes à quelques reprises dans ma vie et c’est difficile de me replonger dans ce que je vivais à ces moments là.
Le désespoir total, l’impuissance face à la souffrance et l’incapacité à m’imaginer continuer à souffrir de la sorte. L’idée du suicide qui monte en moi, une fois, idée que je rejette. Puis elle remonte encore et encore, la souffrance est si intense. Plus je souffre plus je me ferme aux autres, je m’isole, j’ai de la difficulté à me l’avouer à moi même. Je ne veux pas mourir mais je veux arrêter de souffrir et je ne vois pas d’autre issue.
L’idée commence à se figer en moi et je commence à m’imaginer comment je pourrais le faire, je commence à me faire un plan.
La souffrance d’être seul au milieu de la foule
Je m’en souviens comme si c’était hier, j’avais 15 ans, en plein désespoir, j’allais à mon rendez-vous avec ma psychiatre à l’hôpital Sainte-Justine de Montréal en autobus, en métro, puis à pied. La solitude au milieu des gens était insoutenable. C’est là que j’avais décidé que j’allais le faire, j’allais me jeter devant le métro.
J’étais souvent planté là à voir le métro entrer à toute vitesse dans la station, à n’avoir qu’un pas à faire pour que ça arrête. Je ne l’ai pas fait. Je me suis demandé longtemps pourquoi, maintenant, je le sais.
Premièrement, la résilience. La vie en moi voulait vivre. Certain appelle ça la grâce de Dieu, pour d’autre c’est autre chose. Pour moi, le désir de vivre a été plus grand que ma souffrance.
Deuxièmement, je ne suis pas resté seul, je suis sortie de l’isolement, j’ai été aidé. C’est ça qui a fait toute la différence, d’être entendu dans toutes mes difficultés m’a enlevé un poids énorme et ma souffrance a diminué tranquillement. J’ai pu respirer et prendre le dessus.
J’ai vécu d’autres bas-fonds dans ma vie où l’idée de mourir pour arrêter de souffrir me venait, et à chaque foi, c’est le fait de sortir de l’isolement et d’aller chercher de l’aide qui m’a le plus aidé.
Alors, à toi qui souffres maintenant.
Tu te sens probablement seul et envahi par plusieurs émotions intenses, je suis là, mon coeur est avec toi.
Je peux saisir ce qui se passe pour toi, vraiment.
Ça me touche profondément de penser que tu souffres au point de vouloir en finir avec la vie, et je saisis. Je suis là, mon coeur est avec toi.
Ça s’agite en moi, j’aurais envie de te dire quoi faire, de te sauver. Mais tout ce que je peux faire, là, maintenant, c’est te dire que je suis là et que mon coeur est avec toi en ce moment intensément souffrant pour toi.
La souffrance créer l’isolement, ce qui entretient et amplifie la souffrance, c’est un cercle vicieux que toi seul peu arrêter en sortant de cet isolement.
Tu es important(e) pour moi, ne restes pas seul. Yannick Delorme
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Qui suis-je?Je suis Yannick Delorme TRA, Thérapeute en relation d’aide MD, je pratique la thérapie par l’ANDC en bureau à Gatineau, ainsi qu’à distance par Skype
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J’aime beaucoup votre topic ….
Et je n’arrête pas de pleurer depuis que je l’ai lu. Il est si plein de sens…
Je suis une résiliente à bout de souffle et j’ai le sentiment que tel un élastique il ne va pas tarder à rompre …
Fatiguée d’être incomprise acculée au mur une épée de Damoclès au dessus de ma tête …
Je ne suis pourtant pas comme ça habituellement , réputée pour être joyeuse et battante … Seulement il y a des sprinters qui un jour s’essoufflent sans savoir pourquoi.
C mon cas.
Je peux clairement voir comment je souhaite partir , la music qui m’accompagnera , les textes que je souhaite partager pour le dernier au revoir, l’endroit ou passer mon dernier moment, l’organisation après la crémation, ce que je veux léguer . Un vrai programme et en fait le seul pour lequel j’arrive à rester concentrer.
Égoïste je suis
Coupable de ne penser qu’à moi dans cet instant comme on me le dit si bien …
Tu devrais pouvoir t’accrocher pour tes enfants moi je l’ai fait
Secoues toi forces toi
Ah si seulement…
Pulsion de mort quand tu nous tient…
Grand cri silencieux ou je n’aspire plus qu’à laisser mon âme s’étendre dans l’infini. Rejoindre l’Eternite , mes Ancêtres et ne plus souffrir, penser, cogiter
Bref
Ne pas rester seule oui je comprend mais il n’y a personne pour me comprendre , seulement me juger
Mais il y a quand même votre poème et bizarrement en le lisant je me sens un peu comprise .
Merci
Bonjour à toi!
C’est vraiment touchant de te lire, mon article est venu te chercher droit au coeur.
Ton expression résiliente à bout de souffle aussi est touchante, je peux vraiment être sensible à toi, tu te sens au bout.
J’entends bien ton cris du coeur…
Tu n’est pas égoiste, tu es tanné de souffrir, mais mourir pour arrêter de souffrir est une solution permanente à un problème temporaire, aussi intense et souffrant soit-il.
La pulsion de mort est une alerte au besoin de changement!
Je peux saisir que de me lire te fasse te sentir comprise, je suis passé par la même souffrance pur, le même isolement, la même pulsion de mort.
Je m’en suis sorti, pour ma part, mes proches étaient incapable de m’aider et de m’écouter, ils étaient trop pris, trop proche de moi…
C’est de l’aide professionnelle dont j’ai eu besoin, c’est ça qui m’a aidé à reverser la vapeur.
Ne reste pas seule…
Merci d’avoir pris le temps de commenter, merci pour ton authenticité.
Y a n n i c k D e l o r m e
TRA, Thérapeute en relation d’aide
http://www.yannickdelorme.com
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